Le contenu de cette page concerne n'importe quel sujet avec ou sans rapport (plutôt sans) avec le reste du site. Ce n'est pas un blog, mais vous pouvez répondre en utilisant le lien contact du menu principal. Accusé de réception garanti. C'est un minimum. Je sais bien que ce sera peu lu, mais ça fait du bien de l'écrire. Je confie à Internet le rôle des roseaux de l'histoire des oreilles du roi Midas. Je précise que je n'ai jamais été candidat au conseil municipal, ni eu l'occasion de refuser de l'être. 22 juillet 2010 On attendait Godot (qui dans la pièce n'arrive jamais) on a eu Bonneau. (C'est le nom de l'entreprise, écrit sur le fourgon) Exécution d'un enduit bicouche précédé d'un reprofilage de grave crue à la main et cloutage. (les non spécialistes doivent seulement retenir que c'est bien). Mais on aura attendu 4 mois en croyant faire le Dakar. Le reprofilage à été fait juste avant, par les employés communaux qui ont ainsi caché eux-même les vilaines rustines précédentes. Donnons acte du bon coup de patte pour le surfaçage. Sans éloge justifié, il n'est pas de critique crédible. Quant à l'entreprise, elle est efficace. Précautions évitant les nuisances aux riverains. Matériel important et des gars qui savent s'en servir. J'ai admiré l'innovation de ce dispositif destiné, avec succès, à répartir les gravillons (la seule circulation de chantier les dérange. En agglo, c'est inévitable) avant répandage du liant de la couche suivante. La position de l'homme-lest n'est pas neutre. les balais de l'avant plus chargés décollent les gravillons et ceux de l'arrière, moins chargés, les égalisent en douceur. Vitesse d'avancement environ 6 km/h. C'est aussi efficace et moins cher que tout ce que pourra faire un fabriquant de matériel routier qui piquerait l'idée. Il économiserait seulement le lest vivant. Il a bien fallut passer à la caisse et les remises en état des rues de la commune trop dégradées après l'hiver (voir les chapitres précédents) ont eu droit au minimum suffisant. Si l'entretien correct avait été fait en temps et en heure, on aurait évité de devoir tout faire en même temps et la somme globale aurait pu être moins importante. C'est comme ça, il y en a qui attendent que le lait déborde pour éteindre le gaz. Ne pas oublier que les quelques rues (rares, mais il y en a eu) qui ont bénéficié d'enduit superficiel, dans les 15 dernières années sont clientes pour des emplois partiels qui seraient utiles avant le prochain hiver un peu plus froid que la moyenne. Je me demande quand on va faire des tranchées dans tout ça pour changer les branchements d'eau en plomb. Déshumanisation de l'information Les journaux papiers ont des défauts dus aux erreurs humaines, mais les journaux électroniques en ont d'autres (en plus) dues aux machines qui les entourent. Voici ce qu'on trouve ce matin grâce à Google actualités. Les cerclages rouges sont de mon fait et seront les seuls commentaires. 14 mai 2010 Plus de mineurs à la pigouille pour promener les touristes.Heureusement qu'il y a la Nouvelle République pour nous informer de ce qui se passe dans le marais. Une directive européenne relative au transport fluvial, et qui s'applique aussi bien dans la Marais Poitevin que sur le Rhin, dispose que les pilotes de bateaux à passagers devront passer une "attestation spéciale passagers". Cette attestation ne peut être délivrée qu'aux personnes majeures. Cela semble normal, sauf quand ça s'applique aux pigouilleurs qui, l'été sont majoritairement recrutés parmis les étudiants de moins de 18 ans. Jusqu'ici, ça se passe très bien, y compris pour répondre aux questions sur les spécificités maraichines, la plupart étant des p'tits gars du pays. Tous ont une formation spécifique. Il ne reste plus à la profession qu'à tenter de faire modifier les règles en s'adressant aux ministère des transports. Comme dit un le patron de l'embarcadère Cardinaud, l'un des plus importants : "Un bateau de 200 passagers sur le Rhin et une barque dans une conche, ce n'est pas la même chose". Il y a peu de chance que les revendications aboutissent avant l'été et on fera comme on pourra. Le problème n'est pas la compétence, mais la mise en règle des papiers. Tout le monde croise les doights pour qu'il n'y ait pas d'accident. Jusqu'ici, il n'y en a jamais eu. Et si les membres de la commission étaient invités à une balade sur les conches. Rien qu'avec des guides en règle. Les uns seraient d'authentiques maraichins et les autres des mariniers du Rhin surdiplomés. En cas de difficultés rencontrée par ces derniers, ils seraient secourus par un p'tit gars du marais. On va quand même pas laisser passer la nuit dehors à M. Baroso. 05 mai 2010 Distributeur humain de billets (DHB)La Nouvelle République de ce jour; Etrange, n'est-il pas ? Il ne faut pas plaisanter avec ce qui est sacré, et le pognon, ça l'est. Que ferait-on aujourd'hui d'un quidam qui distribuerait des pains et des poissons gratuitement ? Surtout si ses moyens de production sont un peu bizarres et échappent aux lois du marché. On a déjà une madonne à Poitiers, pourquoi pas un ange ? 1er mai 2010 A qui doit-on ça ? Toujours la même source d'inspiration. Alors que la semaine du 19 au 23 avril avait montré que l'entreprise chargée de la rénovation du réseau d'AEP se souciait fort peu des usagers de la voie publique, voilà que celle du 26 au 30 s'est passée au mieux. Le piéton moyen n'en demandait pas plus. La circulation de ces usagers de la voie publique, toujours oubliés, sur la première partie du chantier demandait une certaine pratique du saut de tranchée, mais voilà que sur la deuxième partie tout est devenu aussi facile qu'on est en droit de l'attendre sur un chantier dont comme disent certains, "faut bien que ça se fasse". Le trottoir coté des numéros pairs est laissé libre, l'autre étant coupé par les tranchées de branchement. Des barrières provisoires isolant la circulation des useurs de chaussures des activités terrassières sont disposées tout le long. Ce qui permet d'éviter comme l'autre semaine de voir du matériel déposé sur le seul passage libre. Comme il est logique de le supposer, on espère que le dispositif sera inversé lors du traitement des branchements coté impair. Des plaques de métal couvrant la tranchée sont même disposées afin d'accéder aux commerces du coté impair. Que s'est-il passé ? Je ne sais pas, mais que ce soit l'éventuel changement du chef de chantier ou l'énergie de certains des commerçants de cette partie de la rue, c'est une bonne chose. L'entreprise a t-elle diminué son rendement ? En tout cas, le chantier n'avance pas moins vite, est plus propre, et la bonne humeur réapparait. Quand on veut, on peut, comme disait ma grand-mère. Déviations erratiques (complément au billet du 26 avril)Si vous abordez la zone de travaux par le sud-ouest vous serez invité à suivre un premier panneau "déviation" qui vous mène ici par la rue à gauche de la photo : Exemple de déviationnisme divergent Tout droit, c'est la déviation dans l'autre sens, à droite c'est pour vous. L'avez-vous deviné ? N'allez pas tout droit malheureux, vous retourneriez à votre point de départ, mais la visite en vaut la peine. Si vous connaissez, les lieux les panneaux ne servent à rien, si vous ne connaissez pas ou mal, bon courage. Le plan de ce quartier date du fond des âges, il est beaucoup plus agréable que celui de Manhattan, mais moins aisé à comprendre. L'avantage c'est que votre GPS est forcément à jour. Aucune voie nouvelle depuis que cet appareil existe. Par contre les sens interdits baladeurs ne sont pas aussi rares que les dahuts. Une indication des directions serait bien utile. Le code de la route le prévoit. Ce panneau n'est à utiliser qu'en l'absence d'ambiguïté. Ne soyons pas méchant, on n'a encore pas signalé d'automobiliste étranger en panne de carburant après plusieurs tours. Heureusement, les langues fonctionnent. Une entreprise bien gentille
Copie d'écran du site officiel de la mairie de Frontenay-RR. Je me doute que les lecteurs étrangers à la commune ne comprennent rien aux dispositions prévues pour les déviations. Ils ne sont pas les seuls, moi qui connaît l'emplacement des rues citées et observe au mieux la signalisation, quelque soit le jour, je ne sais pas comment faire pour me rendre de l'autre coté du chantier en suivant la pensée du chargé des déviations. Ce n'est pas important, je fais comme tout le monde ici, je me débrouille. Le mot qui me frappe est celui-ci : "L'entreprise [..] a accepté de scinder l'espace travaux en deux". La disposition mentionnée est excellente, mais le mot choisi pour l'annoncer est révélateur de la fermeté municipale. Voilà une entreprise dont nous avons de la chance qu'elle veuille bien daigner s'occuper de nos problèmes. Redevenons sérieux et comme c'est compliqué, "j'accepte" de donner quelques explications. La rue Giannesini est une route départementale qui traverse le centre bourg en passant devant la mairie. C'est dire l'importance qu'elle a dans le fonctionnement de l'agglomération. Le terrain, emprise de la voie appartient donc au département. Les
ouvrages établis dessus appartiennent, la chaussée au département, les
aménagements urbains dont particulièrement les trottoirs, leurs
bordures et les caniveaux, à la commune. Les réseaux de la commune ont été le plus souvent l'objet de la création de syndicats auxquels les communes ont délégué leur compétence et les moyens financiers correspondants. C'est logique, ces réseaux s'étendent fréquemment sur le territoire de plusieurs communes. Les ressources en eau sont rarement propres à une commune et même concernent souvent plusieurs syndicats qui peuvent ainsi gérer en commun. Les syndicats d'eau étant d'abord des structures administratives, ont le choix de constituer un service technique en régie (personnel interne) ou concéder l'exploitation à une société privée à qui on remet le réseau initial en bon état et qui doit, parmi d'autres choses notables, le maintenir en remplaçant les conduites quand c'est nécessaire. En contrepartie, la société encaisse le montant de la vente de l'eau. Bien sûr des contrôles sont exercés. La commune est ainsi à l'origine de la légitimité du concessionnaire et son client. Elle pourrait décider de s'en passer. C'est long et compliqué, mais ça se fait. La société concessionnaire, étant aussi le plus souvent entreprise de travaux publics effectue alors elle-même les travaux de remplacement des conduites. Elle peut sous-traiter.En "ville", quel que soit le propriétaire de la route, le maire est le détenteur du pouvoir de police, ce qui inclus que c'est à lui de décider des mesures concernant la circulation. Il ne peut pas déléguer ce pouvoir à quelqu'un d'autre. En cas d'indisponibilité, un adjoint dûment habilité le suppléé. Toute personne, y compris les concessionnaires de réseaux, doit,
avant de faire des travaux sur la voie publique demander l'autorisation
au maire. Celui-ci répond en édictant les prescriptions qui lui
semblent justes. Il peut se faire aider par des techniciens
indépendants de l'entreprise. Ces prescriptions concernent les
conditions de remise en état des lieux (réfections en accord avec le
propriétaire des ouvrages concernés) et les mesures de circulation
pendant le chantier, y compris la réalisation en plusieurs périodes. Il
est bien évident que des prescriptions impossibles à réaliser pour des
raisons techniques sont exclues, mais l'entreprise essayera toujours de
faire au plus facile, quitte à gêner les usagers au-delà des
nécessités, et cela pour des raisons financières. Si l'entreprise tente de ne pas se plier à ces prescriptions, c'est
une épreuve de force. De la détermination est nécessaire. Les chefs
d'entreprise en ont, c'est indispensables pour l'être. Pendant les travaux et après, un contrôle est nécessaire. Ce contrôle doit être exercé par des personnes compétentes et pas seulement par des conseillers municipaux dont la bonne volonté ne suffit pas. Une entreprise n'a pas à accepter ou refuser, elle est là pour exécuter les décisions de son client. La stratégie du client est écrite (ou pas, ou mal, c'est là que le bât peut blesser) dans le contrat avant fixation du prix. Evidemment, cela n'exclu pas les relations courtoises, voire cordiales entre les parties, mais quand chacun sait qui a le pouvoir sur un chantier, ça ne peut qu'aller mieux. Je ne sais rien de ce qu'il se passe dans les bureaux et pendant les réunions de chantier. Je ne vois que ce qui est public.
Mais que font les poules ?Voici une vue de la chaussée de la rue le jour de Pâques 2010. Je prévoyais de ramasser les oeufs que les cloches devaient y avoir laissés. Mais rien, et pourtant les nids de poules y sont nombreux. Mais, me dis-je, c'est normal. s'il y avait des oeufs c'est justement là que les cloches les ont pris et les ont apportés à des enfants bien plus sages que moi. Gros beta, va ! Depuis je surveille les poules pondeuses du quartier, et peut-être des autres quartier où les nids sont moins beaux. Encore ce matin, Un mois plus tard, rien non plus. Même pas de trace de poule écrasée. Pourtant comme il ne pleut plus ça doit être plus confortable et les nids se sont agrandi. La nuit on entend pourtant des bruits bizarres, mais pas de chants de victoire post-pondaison. Ce doit être la plainte des amortisseurs maltraités. Espérons quand même, que l'on entendra jamais celle d'un conducteur de deux roues ayant pris une gamelle. Les ordures et le puitsLa maison est en retrait sur l'alignement de la rue, de telle sorte que le recul forme un triangle rectangle très allongé dont l'hypoténuse est parallèle à la rue. la conséquence est que le vent y accumule des déchets. La balayeuse (la machine) ne peut passer dans l'angle rentrant et certains des conducteurs n'essayent même pas. Quant aux agents communaux, ils ne semblent pas avoir conscience que ce triangle fait partie du domaine public et s'en désintéressent. Avant hier, la balayeuse est passée à 4 heures du matin comme tous les mois sans qu'on sache quel jour exactement, comme d'hab. Cette fois, la quantité de cochonneries était plus importante et la balayeuse est passée tout droit. J'ai donc piqué un coup de sang et balayé moi même en repoussant ces choses repoussantes dans le caniveau jusqu'à un endroit suffisamment éloigné pour qu'elles ne reviennent pas. Un ancien puits public désaffecté, entretenu par les agents communaux comme bac à fleur,s régulièrement arrosées même par temps de sécheresse et de rationnement en eau est juste à cet endroit. Aussi mon petit tas poussé contre la margelle, j'attendais la réaction municipale. C'est fait. les "cantonniers" sont passés, mon petit tas à disparu. mais je viens de m'apercevoir qu'il a été déposé sur l'emplacement des fleurs. On attend la suite lors des plantations de cette année. La clinique Inkermann et le petit pain du matinLa clinique Inkermann, à Niort est parait-il, le plus gros établissement privé de la région Poitou-Charentes. Elle jouit d'une excellente réputation sur le plan médical. En étant sorti la semaine dernière, il a quand même une chose qui me reste sur le coeur. Ce n'est pas la seule, l'autre me convient tout à fait. Il est bien connu qu'avant une intervention chirurgicale donnant lieu à une anesthésie générale, aucun repas, même léger n'est possible. Si l'opération a lieu tard dans l'après-midi, le repas du soir vous passe sous le nez aussi. La sécurité d'abord. Arrive le lendemain matin et l'attendu petit déjeuner reconstituant. Il est constitué d'un petit pain de quelques dizaines de grammes et d'une tasse (pas de bol) de liquide que vous pouvez choisir. Supposons que vous ayez un petit creux, vous demandez un autre petit pain. Le règlement l'interdit vous dit-on. On se frotte les yeux : - "Mais je n'ai pas mangé depuis 24 heures", geignez vous. - "Désolé, je ne peux pas. Ce sont les instructions de la direction". Pas de panique, au lieu de risquer d'énerver la brave dame, on demande à l'infirmière au gentil sourire. Idem. L'estomac léger on en parle au médecin dès que possible. Tous ont le même discours. Ils connaissent le problème, mais n'ont rien pu changer. La direction n'est plus la même et la gestion des petits pains est devenue très stricte. La diététicienne, charmante dame à l'amabilité sans défaut, comme les autres, n'y peut rien non plus, même si elle est aux petits soins pour vos goûts alimentaires, mais limités aux autres repas. Le petit déjeuner n'entre pas dans sa zone de compétence. Pour peu que vos habitudes incluent un petit déjeuner substantiel, il ne vous reste plus qu'à demander à quelqu'un de l'extérieur de vous apporter quelque douceur à consommer le lendemain (rassis). Un nombre non négligeable de citoyens britanniques habitent, à l'année ou pas, dans le région,.Il arrive que certains d'entre eux fréquentent la clinique. Il y a même des panneaux informatifs rédigés dans leur langue. C'est gentil pour eux. mais le matin, je les plains. Comme dans tous les établissements hospitaliers, sans surprise, l'alcool est interdit. On ne demande pas à la direction de changer l'eau en vin, mais si elle pouvait tenter de multiplier les petits pains... A défaut de compétence thaumaturgique, un peu de bon sens suffirait peut-être ! Les rues de Frontenay et le dégelUn avis paru dans la presse et repris sur le site internet de la commune concerne l'état des chaussées au dégel. Rien que du bon sens. Cet avis disparaîtra du site et deux phrases, ici en italique, retiennent mon attention. Le gel et le dégel ont été trop rapides. Bien embêtant, et surtout très surprenant en hiver ! Quant à l'adverbe "trop" on se demande à quoi il se réfère. Aurait-on rédigé une norme sur la rapidité du cycle gel/dégel ? En somme, nous n'aurions pas eu de chance, la nature ne respecte plus rien. Les chaussées en ont été profondément dégradées. Ah, bon, c'est nouveau ? Il semble que ça fait des années que les usagers s'en plaignent en toutes saisons. Mais cette fois on ne peut le cacher. Viennent ensuite des explications relatives à l'état d'humidité du sol en profondeur, qui montrent que le rédacteur de l'avis a bien écouté les explications du technicien de service. On se demande si ce dernier s'en est tenu là dans ses explications, car il est l'héritier de générations de techniciens connaissant le problème. Serions-nous assez insouciants de l'usage de nos impôts pour ne pas tenter d'en savoir plus ? Quand la température extérieure descend en dessous de zéro, l'eau gèle. Et quand l'eau gèle, elle augmente de volume. Logiquement le sol et l'eau qui s'y trouve, gèle d'autant plus profondément que la température est plus basse pendant une durée plus grande. Il y a soulèvement plus ou moins fort du sol en fonction de la quantité d'eau gelée. Evidemment, ça ne se voit pas à l'oeil. Ce soulèvement aspire l'eau contenue dans le sol situé sous la partie gelée. Si la profondeur de gel augmente, cette eau supplémentaire gèle aussi et ça pompe encore plus. Plus le sol contenait d'eau avant le gel, plus le phénomène est important. Tant que c'est toujours gelé, aucun problème. Au dégel, ça se corse. On se retrouve avec une chaussée et son sol support, contenant plus d'eau qu'avant le gel qui réagit à la manière d'une éponge gorgée d'eau. Pour tout arranger, au début, l'éponge est posée sur une couche dure constituée par le sol encore gelé en profondeur. Tout ce qu'il faut pour que l'éponge s'écrase sous les roues. La surface de la chaussée se casse en petits morceaux. Ensuite, les couches plus profondes dégèlent, la contamination spongiforme s'étend. Un malaxage s'opère sous la circulation et le sous-sol remonte. A Frontenay, il est blanc, chacun a pu le constater. Si le dégel est lent et qu'il ne pleut pas beaucoup (le réchauffement est une période humide et souvent pluvieuse), si la circulation est faible et légère, ça peut sécher avant que les dégâts ne soient trop graves et c'est pourquoi les barrières de dégel ont été inventées en commençant par les camions. En cas contraire, je ne vous dis pas, vous avez vu. La connaissance au jour le jour, de la profondeur de gel (il existe des appareils pour ça, installés en permanence à des endroits bien choisis. Y en a pas loin) et la surveillance des bulletins de Météo-France permettent d'annoncer les restrictions de circulation quelques jours avant de les appliquer et donc de minimiser les dégâts en permettant aux usagers, notamment les camionneurs, de s'organiser. Ceux qui ont suivi auront compris que la météo, contre laquelle on ne peut rien, et l'état d'humidité du sol sous la chaussée sont les deux causes immédiates des dégradations. La décision d'attendre que ça sèche est donc la bien venue. Et comme dans la chanson, il ne reste qu'à chanter. Ne valait-il pas mieux se dire qu'un hiver comme celui-là, somme toute pas très méchant (voir 1955, 1963 et 1986 autrement rigoureux), allait forcément se produire et se munir de papier essuie-tout. Il n'est que temps de le faire pour les années à venir. Mais peut-on avoir une influence sur le degré d'humidité sous une route existante ? Et bien je vais vous le dire. Oui. Comment ? Mais en veillant à son bon entretien bien sûr. Drainer, là où, par temps sec on voit des traces d'humidité persistantes. Etanchéiser le dessus de la route afin que la pluie ne pénètre pas dans le sol. Comment ? La technique ayant le meilleur rapport qualité/prix est l'enduit superficiel généralisé appelé couramment et faussement "goudronnage" (c'est du bitume) ou gravillonnage. En cas de dégâts localisés, on peut faire des réparations partielles. Par temps sec et température suffisante évidemment. C'est en colmatant les fissures avec du bitume que cette technique empêche l'eau de pénétrer dans le sol. Les gravillons protègent le bitume et améliorent la qualité du roulement des véhicules. Evidemment, bien des rues de Frontenay sont dans un tel état que de gros travaux préparatoires sont nécessaires. A bien des endroits, le moment optimum pour faire un enduit est passé depuis longtemps. La technique curative qui consiste à boucher les nids de poule avec de l'enrobé à froid, outre son coût élevé (qui l'a calculé à Frontenay ? Matériaux, usage du matériel et heures de personnel) ne procure aucune étanchéité et ne devrait servir qu'en cas d'urgence pour éviter un accident avant la campagne annuelle de réparation partielle par enduit superficiel au bitume. Encore, lors du répandage, faudrait-il compacter (tasser) définitivement les rustines avant de quitter les lieux, pour être sûr qu'il n'y aura pas de trou ultérieurement, lequel, à chaque pluie, retiendra de l'eau qui s'infiltrera et augmentera l'humidité du dessous. Avez vous remarqué que les nids-de-poule sont généralement précédés d'une flaque d'eau ? C'est en pratiquant une politique d'entretien préventif des chaussées qu'on préserve le coûteux patrimoine routier et qu'on économise l'argent des contribuables tout en assurant une viabilité convenable. Vérifiez par vous même que les rues qui ont reçu un enduit superficiel ces dernières années sont moins dégradées que celle où des tonnes d'enrobé à froid ont été mises dans le tonneau des Danaïdes des nids-de-poule frontenaisiens. Bien sûr, l'entretien préventif ne garanti pas l'absence totale de dégâts du dégel, mais les limite fortement. Il a été démontré partout que l'entretien bien fait coûte moins cher que les réparations en catastrophe. Ne vaut-il pas mieux réparer la toiture de votre maison et vider l'eau de la cave, avant que les planchers soient pourris ? Pour les routes importantes, on construit des chaussées, dites hors gel, constituées d'une épaisseur suffisante de pierres insensibles au gel. Dans les rues de Frontenay ce serait un luxe inutile, mais la faible épaisseur en pierres d'origine convenable et la nature argileuse (et calcaire) du sol naturel augmentent la nécessité des précautions qui devraient être considérées comme ordinaires. Les travaux à faire en urgence vont saturer les entreprises avec lesquelles il sera bien difficile d'être ferme sur les prix. La situation ce mois de janvier 2010 n'est que le résultat sans surprise (ah si, il y en a une. c'est que ce ne soit pas arrivé plus tôt) de la politique d'entretien des routes depuis un temps certain. Au lieu d'invoquer implicitement la fatalité, si on en changeait ! |